Marie-Thérèse MONTEMONT
- Née: 10 Mar 1759, Rupt Sur Moselle, Vosges, France
Notes générales :
RENSEIGNEMENTS DIVERS Renseignements familiaux divers Prix Montémont, dont nous venons de parler est né au Dessus de Rupt le 24 février 1732. Il épousa Catherine Bridot, fille de Nicolas Bridot et d'Anne Claudel, de Dommartin le 10 janvier 1758. Il achète ensuite de nombreux biens situés aux environs de sa ferme du Bouzon Dessus, dite aussi le 'Gros Bouzon". Un bois planté de hêtres, contenant un jour et valant500 francs barrois le3juillet 1759, un pâturage situéà Moyemont le 28 mai 1765, une partie de la ferme du Hallet le 7 août 1769, un pré voisin de la ferme des Patureaux le25 avril 1774 et une bande de prés valant 3.000 francs le 23 juin 1775. Le 28 Pluviose de l'an V il fait arpenter ses diverses propriétés. Qualifié de marcaire et de cultivateur au Dessus de Rupt, ilpossède alors : la ferme du Bouzon Dessus, où il réside, la ferme de Longegoutte, une maison "à Lory", la ferme du Hallet en totalité, la ferme des "Prés Derrières" et un grand nombre de terres à bois, champs, prés de diverses contenances situés près de ces maisons. Il figure ainsi au nombre des plus riches habitants du Ban de Longchamp. Sa notoriété lui vaut d'être élu maire de cette circonscription territoriale quicomprend de nombreux villages. A ce titre il ordonne au commis de chacun de ceux-ci d'effectuer la visite des cheminées, fours et lanternes le 15 décembre 1775. Le 18 février de l'année suivante, "de par le Roy" il est ordonné au syndic, élus, commis et habitants de la paroisse de Rupt de se trouver le lendemainsur la place où se tiennent les assemblées du Ban, pour "y faire choix de trois assoyeurs des collecteurs et greffier" à la pluralité des voix. Les commis de chaque communauté devront remettre a Prix Montémont, en sa qualité de maire moderne, le rôle exact des habitants de chaque village. Le 1er juin de la même année, ce dernier ordonne lors des plais annaux qu'en exécution de l'arrêt de M.Deslon, lieutenant général du bailliage royal de Remiremont, il sera procédéà la visite des arbres du Ban de Longchamp. Les nids et chenilles qui se trouvent dans les bois communs seront détruits. Le 26 juin suivant le commis et les habitants de la communauté deLette assemblés à la demande de Prix Montémont procèdent à la reconnaissance desterrains communaux. Le maire et les élus se rendentensuite dans les villages voisins pour présider une opération semblable. Les anticipations sont reconnues et un géomètre arpente les terres qu'elles concernent. Cette vaste tournée d'inspection prend fin le 1er octobre 1776. Le 28 août de la même année, suite au décret de l'Intendant de Lorraine, Prix Montémont assisté de Joseph Gravier commis et de sept élus attribue un terrain à Etienne Parmentier, manœuvre demeurant à La Dermanville : ce dernier pourra y construire une petite maison où il logera en compagnie des membres de sa famille. Le 16 Pluviose de l'An VII, Prix Montémont déclare qu'il veut exercer dorénavant la profession de meunier. Il reçoit à cette occasion une patente d'huilierafind'exploiter le moulin a grains qu'il a fait construire à proximité de sa ferme du Bouzon. Il transforme un peu plus tard ce petit établissement industriel en scierie. A la suite d'une grave maladie, il décide de se retirer de la vie publique audébut de l'empire. Le 27 mars 1805, assisté de son épouse, il cède la plus grande partie de ses biens à ses enfants. Il s'agit de Jean, Alexis, Nicolas, Pierre Joseph et Jean Claude Montémont, ainsi que de Marie-Thérèse Montémont, épouse d'lsidore Mathieu, cultivateur à Ranfaing, commune de Saint-Nabord et de Marie-Catherine Montémont femme de Claude Leduc, cultivateur a La Roche. Ils ont eudeux autresenfants, Jean-Joseph et Geneviève, décédés en bas-âge. Chaque héritier vivant reçoit un septième du patrimoine de ses parents. Ces derniers seront entretenus, soignés en cas de maladie et ils pourront aller habiter chez "ceux de leurs enfantsou gendres qu'il leur plaira, gratuitement". S'ils résident au Bouzon, ils seront chauffés par ceux qui jouiront de cette ferme. Pour éviter de rester dans l'indivision, leurs différents héritiers effectuent entre eux,le même jour, un nouveau partage. La ferme du Bouzon Dessus et ses dépendancesrevient alors à Alexis Montémont, second fils de Prix Montémont. C'est dans cette maison que ce dernier passe les derniers mois de son existence. Après avoir perdu son épouse, il meurt âgé de 85 ansle14 avril1817, vers trois heures de l'après-midi. Le nouveau possesseur de la ferme du gros Bouzon est né dans celle-ci le 13 août 1764. Le 11 novembre 1800 il épouse Marie Cécile Creusot, fille d'AugustinCreusot, cultivateur a Longchamp. Isidore Mathieu, son beau-frère, accepte de lui vendre pour 4.800 francs la part de sa femme dans l'héritage de Prix Montémont le 17septembre 1819. Alexis Montémont exploite par ailleurs la scierie construite parce dernier, à proximité de la forêt de Longegoutte. En raison de cette situationle Préfet des Vosges ordonne qu'elle soit démolie par arrêté du 7 septembre 1829. Les habitants de Rupt rédigent alors un long mémoire dans lequel ils déclarent que cette scierie leur est indispensable. Le 20 octobre 1831 une ordonnance royale, signée par le sous-préfet de Remiremont est adressée à Alexis Montémont. Il est autorisé "à maintenir en activité sa scierie pour une année a charge de la démolir a l'expiration de ce délai, dans le cas où la forêtà proximité de laquelle elle se trouve ne serait pas aliénée". Quelques mois plus tard il est importuné par le conseil municipal de Rupt au même titre. Le 8février1832 il demande un délai afin de réunir les éléments nécessaires à sa défense. Finalement il reçoit la permission de continuera exploiter sa scierie pour trois ans le 19 février 1836, puis pour 10 ans le 8 mars 1845. Il décède au Dessus de Rupt le 19 décembre 1857. Son épouse, disparue le 16 avril 1829, lui a donné sept enfants.
Marie-Thérèse épousa Isidore MATHIEU.
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